Canguilhem et le vivant

Voir un Canguilhem vivant dans toute l'oralité de son enseignement. Canguilhem est un philosophe de la vie et du vivant, dont la philosophie d'articule autour des concepts de valeur et de norme.

Ici une question traditionnelle de la philosphie depuis Aristote : qu'est-ce qui fait la spécificité d'un être vivant comparé à une machine. Le vivant est-il réductible à du déterminisme ? Quelle relation un vivant entretient-il avec son milieu ?

Un entretien avec François Dagognet, filmé en 1965, pour la télévision scolaire.

Cette émission est à mettre en regard du Prix Nobel décerné la même année aux Français de l'Institut Pasteur André Lwoff, Jacques Monod et François Jacob pour leur découverte sur l'ARN messager. Cette dernière acte la compréhension du vivant comme mécanisme et achève de fonder la biologie comme biologie moléculaire c'est-à-dire réduite à des phénomènes chimiques.

En 1966, Canguilhem effectue une nouvelle édition de sa thèse de 1943 Essai sur quelques problèmes concernant le normal et le pathologique pour répondre aux questions philosophiques soulevées par cette grande découverte scientifique. Cette nouvelle édition porte le titre Le Normal et le pathologique, disponible aujourd'hui aux éditions PUF, qui comporte le texte original de 1943 auquel est ajouté trois articles qui le complète :

• Du social au vital
• Sur les normes organiques chez l’homme
• Un nouveau concept en pathologie : l'erreur

Dans son introduction, Canguilhem ne retire rien de ce qu'il a dit en 1943 : "Puis-je confesser que la lecture d’études postérieures à ma thèse de 1943 et d’objectif analogue ne m’a pas convaincu d’avoir moi-même, autrefois, mal posé le problème ?". Car cette thèse de médecine est en fait une thèse de philosophie qui s'interroge sur la valeur accordée au concept de normal.

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